Leman Leman Sarrat Claire Médecin

Un médecin perspicace et patient. Toujours à l’écoute.

Je suis choqué par la décision du médecin de se déconventionner. Cette décision va à l'encontre de notre système de santé, qui repose sur la collaboration entre les professionnels de la santé, les mutuelles et la sécurité sociale. Il est difficile de comprendre pourquoi un médecin choisirait de faire cavalier seul de manière si individualiste. On ne peut s'empêcher de penser que l'ensemble de la profession a, en quelque sorte, contribué à ce comportement, notamment en raison du Numerus Clausus. Notre système de santé vise à garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens. Les médecins, en devenant médecins généralistes, s'engagent à respecter cet engagement envers leurs patients. Cependant, le déconventionnement contribue grandement à créer une médecine à deux vitesses où ceux qui peuvent se permettre de payer davantage bénéficieront de soins qui ne sont pas nécessairement de meilleure qualité. Cela va à l'encontre de l'égalité et de la solidarité sur lesquelles repose notre système de santé. Dans un contexte où le manque de médecins dans certaines régions est une réalité, il est compréhensible que des solutions alternatives soient envisagées. Ouvrir des cabinets médicaux avec des médecins salariés et mobiles dans les villages et quartiers, ainsi que la possibilité de faire venir des médecins de l'étranger pour pallier au manque, pourraient être des mesures bénéfiques pour garantir un accès équitable aux soins de santé pour tous les citoyens. Il est peut-être temps pour les autorités de revoir leur position concernant le parcours de soins, en envisageant, par exemple, le remboursement direct des consultations chez les spécialistes (qui garantissent généralement des soins de meilleure qualité). De plus, pour les médicaments et soins courants, il serait judicieux d'accorder aux pharmacies la possibilité de délivrer directement les ordonnances et les médicaments à rembourser, sans passer systématiquement par le généraliste, comme cela se pratique dans de nombreux autres pays. J'espère sincèrement que le gouvernement prendra des mesures fermes pour dissuader le déconventionnement des médecins, tout en explorant les solutions précédemment citées pour remédier au manque de professionnels de la santé dans certaines régions. J'encourage les lecteurs de cet avis à envoyer un message sur le site Web des l'Elysée avec les propositions que je viens de faire, afin de remédier au plus vite à la situation.